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Les jours heureux, Adélaïde de Clermont-Tonnerre


Beau, talentueux, glamour : le couple formé par Edouard Vian et Laure Brankovic, réalisateur et scénariste star, a travaillé pendant 30 ans aux côtés des plus grands noms du cinéma. De leur union explosive est né un enfant qui raconte ses difficultés à trouver sa place entre deux monstres sacrés. Touché par le virus familial, Oscar est devenu script-doctor de séries à succès mais traîne en héritage un lourd syndrome de l’imposteur, malédiction commune des « fils de ».


Tandis que l’histoire du cinéma évolue et déroule son lot de scandales, à commencer par les prémices de l’affaire Weinstein, les parents d’Oscar se séparent, se remarient, se détestent, se séduisent… Une valse incessante de scénarios qui sublime leur réalité comme celle de leur fils, jusqu’à ce qu’un cancer vienne jouer les trouble-fêtes. Mais là encore, Laure Brankovic restera l’auteur de sa propre fin, refusant tout traitement, empathie, compassion. Taire la maladie, vivre, jusqu’au bout, d’escapades en Grèce entre son fils et son mari, épuiser ses dernières forces dans l’écriture, boire l’inspiration jusqu’à la lie… Un roman dans le roman, en parallèle des histoires d’amour tumultueuses d’Oscar qui s’entiche de la dernière maîtresse de son père, une instagrammeuse russe de 28 ans, magnifique allégorie des maux de l’époque.

Aborder avec grâce et sensibilité le sujet du deuil tout en affirmant le pouvoir de réinventer sa vie, voilà le projet habilement mené de ce livre. Un parfait roman d’été où les pages glissent à l’heure de la sieste.

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