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Les beignets d'Oscar ou mes 100 jours de bonheur - Fausto Brizzi


Mes 100 jours de bonheur ou Mes 100 jours avec l'ami Fritz. Mais qui est ce Fritz ? Fritz a la taille d'une frite, 6 cm de longueur et 0,7 cm de diamètre ; il porte un nom barbare : carcinome hépatocellulaire ou dans le langage courant, cancer du foie.


Lucio, narrateur et personnage principal, grand amateur des beignets de son beau-père (Oscar) découvre la présence de cet indésirable alors qu'il vient de tromper sa femme avec une cougar du nom de Madame Moroni.


Lucio est un Italien comme on les aime, débonnaire et malicieux. Il vit à Rome avec sa femme et ses deux enfants, ne se sépare jamais jamais de ses fidèles mousquetaires, Corrado et Umberto, deux quarantenaires qui ont oublié de vieillir. C'est également un athlète raté, reconverti en prof de water-polo et coach sportif dans une lugubre salle de gym. Il se rend chaque matin chez Oscar, qui tient une petite pâtisserie dans le Trastevere, déguster son sacramental beignet au sucre.

Quelques mois avant son quarantième anniversaire, il découvre son cancer alors que sa femme l'a mis à la porte. La tumeur est déjà très développée et des métastases colonisent peu à peu ses poumons. Verdict de l'oncologue : quelques mois à vivre, peut-être plus avec la chimio. Lucio entame son compte-à-rebours avant l'inévitable : 100 jours sur lesquels il étale une liste, comme obtenir le pardon de Paola, tenter la naturopathie, organiser des "déconnades" avec ses mousquetaires (pour l'exemple, se rendre déguisé en cardinal dans un restaurant gastro près du Vatican puis envoyer la note au Saint-Siège, simuler une rixe en pleine représentation de Tosca, bref vous voyez l'esprit). Ce nouveau statut de "morituro", celui qui va mourir, il finit par se l'approprier. Après de vaines tentatives pour déloger l'ami Fritz, à grands renforts de régimes végétariens, de séances de chimio, de psychanalyse, Lucio envoie tout balancer et décide d'en finir proprement en Suisse grâce au suicide assisté (ceci n'est pas un spoiler, le narrateur raconte déjà sa mort à la page 2). Mais avant cela, il doit reconquérir sa femme et laisser à ses enfants de jolis souvenirs.

Un livre très "feel-good" où quelques stéréotypes se baladent ici et là sans pour autant rejouer la mauvaise Liste de mes envies. C'est un roman bien rythmé, spontané et surtout très drôle. L'Italie est au rendez-vous, festive et colorée et on se laisse porter par un narrateur sympathique, qu'on rêverait tous d'avoir comme papa lorsqu'il prépare avec la complicité de son meilleur ami la liste de cadeaux pour ses enfants pour les dix ans suivant sa mort. On ne vous en dira pas plus, à vous d'aller déguster ce "dessert" littéraire !

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